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Soit dit en passant

Soit dit en passant
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27 novembre 2005

Voici venu l'orage

"- Sais-tu que je le hais plus encore pour ce qu'il a fait de toi ?
- Oui, il m'a appris à tout exiger.
- Non, Scipion, il t'a désespéré. Et désespérer une jeune âme est un crime qui passe tous ceux qu'il a commis jusqu'ici. Je te jure que cela suffirait pour que je le tue avec emportement."

Albert Camus, Caligula

J'aime pas l'idée de me présenter. On verra donc ça plus tard. De toutes façons, ça se dessinera au fil de mes posts, si je m'y tiens, chose que j'ai du mal à faire. Mes motivations à faire ce blog, elles sont diverses. "Inclassable", plutôt que "Journal intime". Ce dernier terme est trop connoté pour que j'ai envie d'y enfermer tout ce que je peux avoir à dire.

J'ai fini mon premier Houellebecq. 'fin non. En fait il me reste trois pages à lire. Bizarrement je n'y arrive pas. Tout le bouquin m'a progressivement entraîné dans un état de fatalité morose auquel je n'ai réussi à échapper que très progressivement. Jamais un bouquin ne m'avait autant touché. C'est de l'émotion froide, pure, qu'on est obligé d'avaler, d'absorber, d'engloutir sans pouvoir l'exprimer par un sourire, une larme, un hochement de tête. Qu'on tente de contenir sans trop y arriver. Elle cherche à sortir, mais c'est trop tard.

Mais il y a cinq pages, j'ai compris : tout ça n'est que de la science fiction. La société décrite par l'auteur dans laquelle deux frères tentent en vain de s'épanouir tout au long de leur vie misérable n'est qu'un pur fantasme et n'a rien à voir avec la nôtre. Pour preuve le dernier chapître, et les recherches infructueuses que j'ai lancé sur le personnage de David Di Meola dont il est souvent question dans le bouquin. J'ai failli me laisser convaincre. Ce monde n'est, bien entendu, pas celui dans lequel nous vivons ; comment ai-je pu en douter ?

Merci, Michel, pour cette happy end.

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